19/04/2020

Et après... - Guillaume Musso

Titre : Et après...
Auteur :  Guillaume Musso
Éditeur : XO Editions / Pocket
Mon format : Audio via Audible
Nombre de pages : 508 (9h19 d'écoute)
Nombre de tomes :  1
Date d'acquisition : en mars 2020
Livre terminé : en mars 2020
Prix :  9.95 € grâce à mon abonnement Audible
Sujets abordés - Spoilers (surligner la ligne pour les lire) : Quête identitaire, domaine des affaires,deuil, alcoolisme, EMI (Expérience de Mort Imminente), le fait d'avoir un Don, famille, accident, rédemption, le pardon, la culpabilité, les disparités sociales.

Age estimé : A partir de 15 ans

Résumé Amazon  :

New York, sommet de l’Empire State Building, 23 heures
Nathan, regardez le garçon à l’anorak orange
- Pardon ?
- Regardez le garçon à l’anorak orange
- Bon sang, Garrett, pourquoi voulez-vous que je regarde ?
- Parce qu’il va mourir.
Moins d’une minute plus tard, l’adolescent se tire une balle dans la tête. Et c’est ainsi que Nathan Del Amico, brillant avocat new-yorkais, découvre l’étrange pouvoir de Garrett Goodrich.
A la fois choqué et abasourdi, Nathan voudrait chasser cette scène de son esprit…
Alors qui est ce Garrett Goodrich ? Un cancérologue chevronné, directeur d’un important centre de soins palliatifs. Il n’a rien d’un illuminé et pourtant il se dit capable de prévoir la mort. Il prétend avoir une « mission » : accompagner ceux qui vont mourir jusqu’aux frontières de l’Autre Monde pour qu’ils quittent la vie en paix avec eux-même.


Mon avis :

J'ai lu cet ouvrage en Lecture Commune avec Nathalie du compte Instagram @lireencore93420 :)


Les - :
  • Des longueurs,
  • je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages,
  • j'ai trouvé ce récit un peu brouillon par moments, je ne ne saurais dire pourquoi,
  • des événements peu crédibles à vivre en si peu de temps. C'était beaucoup trop mélodramatique à mon goût. Ma lecture m'a carrément déprimé à un moment donné.
  • Une histoire assez tirée par les cheveux,
  • un personnage principal que j'ai trouvé antipathique durant les ¾ du récit,
  • le nombre de pages (100 pages de moins aurait été préférable selon moi).

Les + :
  • J'ai beaucoup apprécié la notion de « Don » (facultés que peu de gens possèdent). Ça faisait un peu « médium », ça change des sujets qu'on a l'habitude de trouver.
  • Le sujet de l'EMI (Expérience de Mort Imminente), que je trouve personnellement passionnant. D'autant plus que l'un de mes proches l'a vécu.
  • Les citations en début de chapitre,
  • des sujets importants sont abordés, plutôt avec justesse, même si c'est parfois maladroit.
  • La morale globale de l'histoire, les valeurs véhiculées qui sont très belles (les notions d'espoir, de rédemption, du pardon, de reconstruction...).

En conclusion, je ne vous le conseille pas spécialement si vous n'appréciez pas les sujets abordés, ainsi que les longueurs en général. Personnellement, si je ne l'avais pas découvert en audio, je pense sincèrement que je l'aurais abandonné. Je n'aurais pas eu le courage et la patience de le continuer. Ceci même si les sujets abordés m'intéressaient. Néanmoins, je préfère que vous vous fassiez votre propre avis, car ma partenaire de lecture l'a beaucoup apprécié et l'a trouvé assez addictif. Empruntez-le à la médiathèque ou à un ami, comme ça vous n'aurez pas de regrets.


Ma note :
Déception 
12/20


Avez vous lu ce livre ? 
Si oui, qu'en avez vous pensé ?
Si non, comptez-vous le lire ?

13/04/2020

Les Sorties du Mois : Avril 2020

Bonjour tout le monde ! 

On se retrouve aujourd'hui pour les sorties du mois tous formats confondus.
J'ai répertorié ci-dessous celles qui étaient le plus susceptible de vous plaire.

N'hésitez pas à me dire celles qui vous font le plus envie :)


05/04/2020

Bilan Mars 2020

Bonjour à tous !

Je vous présente ce jour mon bilan du mois concernant mes lectures et mes visionnages ! 
N'hésitez pas à partagez vos avis :)


*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*



Mes coups de cœur :

Livres :



Visionnages :

La Saison 3 d'ELITE



Ceux que j'ai adoré :


Livres :



Visionnages :

La Saison 6 de The 100 - La Saison 5 de The Flash 
(en fonction de la mise à jour de NETFLIX France)


Ceux que j'ai apprécié :

Livres :


Visionnages :
0



Ceux qui m'ont un peu déçu :

Livres :



Visionnages :

La Saison 4 de DC's Legends Of Tomorrow 
(en fonction de la mise à jour de NETFLIX France)



Ceux que je n'ai pas aimé :

Livres :
0

Visionnages :
0
Mes abandons :


Livres :
0

Visionnages :
0


*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*



 Mes lectures en cours :






Mes prochaines lectures :







Book Haul:




Les 2 premiers je les ai eu en e-book gratuitement grâce à une offre de LUMEN

En Livre Audio pour Et Après... & Rebecca Kean
(Abonnement Audible)


Voilà, voilà ! Bon weekend à tous !

02/04/2020

Témoignage d'une femme qui n'a pas vraiment le droit d'en être une...



  
La Dyspareunie



En résumé qu'est-ce que c'est ? 

Il s'agit de douleurs plus ou moins vives selon les personnes, durant les rapports sexuels.
Il existe 2 types de Dyspareunies :

- Dyspareunie superficielle (douleurs présentes dès l'entrée du vagin, et/ou à la vulve, et/ou au clitoris). Exemples de pathologies : vulvodynie, vaginisme, vestibulodynie, le lichen scléreux etc...
- Dyspareunie profonde (douleurs ressenties en profondeur du vagin). Souvent constatées pour les personnes atteintes d'endométriose.

Sachez que les hommes aussi peuvent souffrir de dyspareunies. 

Si vous voulez en savoir plus sur les causes possibles, n'hésitez pas à chercher sur Internet, vous aurez des réponses à la plupart de vos questions. Cependant rien ne vaut l'avis médical de professionnels de santé (médecin traitant, gynécologues, urologues, sexologues etc...). N'hésitez pas à changer de médecin jusqu'à trouver celui qui sera à votre écoute et qui vous prendra au sérieux. Ne restez pas dans votre situation. N'oubliez pas que tous les professionnels ne sont pas formés ou sensibilisés sur ces sujets encore trop tabous et sous-estimés. 





Introduction :

J'ai décidé de vous rédiger un article sur le sujet, en complément de ceux déjà existants concernant l'endométriose. Pourquoi ? Car BEAUCOUP TROP DE FEMMES EN SOUFFRENT. Et beaucoup ne sont pas forcément atteintes d'endométriose... Je tenais donc ce soir à libérer la parole, à me livrer à vous. J'espère du fond du cœur que mon histoire pourra en aider plus d'une. J'espère vous aider à déculpabiliser. Et surtout mon but, c'est que les femmes NE SE SENTENT PLUS SEULES face à leur détresse. Car non, vous n'êtes pas folles, et non, votre souffrance n'est pas "dans votre tête". Depuis que je suis officiellement une EndoGirl, j'ai pu discuter avec un bon nombre de femmes et le constat est alarmant. On est si nombreuses à subir ces douleurs et ce mal-être. A être au comble du désespoir. Combien souffrent de dépression à cause de tout ça, et se taisent ? Par honte. Ou pire, combien se sentent incomprises et non écoutées par le corps médical ? Alors oui, libérons la parole, PARLONS-EN ! Arrêtons de culpabiliser et d'avoir honte, s'il vous plait. Oui, c'est très tabou dans notre société occidentale, et ALORS ?! Mois je dis FUCK ! Oui je vais parler de choses qui ne devraient pas tomber dans le domaine public. Oui c'est "gênant". Oui j'ai peur que certaines personnes de mon entourage tombent dessus. Oui je me sens mal à l'idée d'en parler publiquement. Mais je STOP ! Je dis stop à l'isolement et à la honte concernant ce sujet. Je veux que personne n'ait à vivre le parcours que j'ai vécu. La solitude que j'ai ressenti est bien trop terrible. Je souhaite aider les personne qui ont les mêmes souffrances que moi à sortir la tête de l'eau. A sortir de ce cercle vicieux qui leur pourrissent la vie. A oser demander de l'aide tout simplement. 

N'hésitez surtout pas à venir me parler en message privé.





Mon témoignage :

Bon, je vous préviens d'avance, naturellement, ça a été le paragraphe le plus compliqué à rédiger pour moi. Car c'est très intime et personnel. Oui, on va bel et bien parler de sexualité. Malgré tout, je pense que c'est le sujet le plus important à aborder à l'heure actuelle, car il est beaucoup trop tabou. Seulement une petite poignée de personnes osent en parler librement sur les réseaux. Notamment SuperEndoGirl avec ses nombreux témoignages et son livre  Endo & Sexo : Avoir une sexualité épanouie avec une endométriose. Ainsi que Lou avec son compte Instagram @corpsjetecoute et son site internet Ma Vestibulodynie et moi. Ca fait plaisir de voir fleurir sur la toile de plus en plus de témoignages et de contenus sur ces problématiques. On est sur la bonne voie et c'est rassurant ! J'encourage tout le monde à en parler autour d'eux. 

Bon, par où commencer ? Par ma première fois peut-être ? Dans mon cas j'ai eu la chance d'avoir mon premier rapport "pénétratif" assez tard, à 19 ans ! Je dis que c'est une chance car honnêtement, si j'étais passée à la casserole durant mon adolescence, je crois que ça m'aurait psychologiquement détruite. A 19 ans, on a déjà pas le même regard sur la vie et la sexualité qu'à 15 ou 16 ans. Bon ok, j'avoue, ça dépend du niveau de maturité de chacun, tout est relatif. Bref, je vais vous la faire courte, malgré une envie fulgurante de "passer le cap" et de faire l'amour. Et malgré la volonté de bien faire de mon chéri de l'époque, j'ai cru mourir, littéralement. Oui, oui je n'exagère pas, j'étais au bord du malaise ce jour là tellement la douleur était violente. Comment ça ? C'est simple, j'ai eu la sensation qu'on me transperçait, qu'on me déchirait de l'intérieur. Que ça forçait malgré l'envie et une lubrification tout à fait normale et l'utilisation d'un lubrifiant. J'ai cru que mon vagin allait se retrouver en steak haché. C'était comme se faire pénétrer par une torche enflammée ! Ça me brûlait et me piquait atrocement à la fois, comme si son membre avait fait trempette dans de l'acide juste avant. Et ça, ce n'était que la simple pénétration. Promis juré, mon ex a eu la gentillesse de se retirer de suite, le plus lentement possible. Non, vous ne rêvez pas, il n'y avait même pas eu un seul allez-retour lors de notre première fois. J'avais tellement eu le souffle coupé et les larmes qu'on s'est arrêtés là direct. Qu'est-ce que ça aurait été sans les préliminaires bordel ?! Sachez que ces sensations de brûlures et de piquant ont duré plusieurs heures après. Comme une énorme inflammation diffuse dans tout le vagin. J'avais du mal à m’asseoir et uriner était une torture, c'est pour dire.
Bon, étant amoureuse et un peu maso sur les bords, j'y suis retournée pardis ! Bah oui, on vous répète tellement partout, que le sexe c'est la meilleure chose du monde ! Et puis bon, il est bien connu que dans LA VRAIE VIE la première fois peut faire assez mal. Je me suis donc dit « t'as juste eu pas de bol ma cocotte ». Alors c'était repartit pour un tour ! Bon je vous avoue que cette fois ci, ça allait un peu mieux, en gros je n'avais plus la sensation que j'allais mourir empalée sur un zizi. Mais bon, les douleurs malgré qu'elles étaient moins foudroyantes, étaient belles et bien toujours là.
En résumé depuis ce jour, en 9 ans de vie sexuellement active, j'ai réussi à avoir des douleurs à la pénétration presque inexistantes seulement 3 fois. Durant ces 3 fois je vous jure que vous pleurez de joie et de bonheur. Que vous vous sentez ENFIN "Femme". Durant l'une de ces 3 seules fois, je me souviens même avoir fait l'amour 3 fois en une après-midi, c'était le bonheur ultime, autant en profiter !
Je suis restée 2 ans avec le chéri de ma première fois. J'essayais au maximum de ne pas montrer que j'avais mal, on y allait doucement, il me respectait. Quand les douleurs étaient trop vives on s'arrêtait. A force on trouve d'autres alternatives et des compromis et bien sûr au fil du temps, on faisait l'amour beaucoup moins souvent que « la normale ». Et bien sûr à chaque fois tu es partagée entre l'envie et l'appréhension de la douleur. Tu tombes dans le fameux cercle vicieux. C'est quand tu devrais te détendre, que tu te crispes et ça, ça n'arrange absolument pas la Dyspareunie, bien au contraire, ça l'accentue.
J'ai rencontré mon nouveau compagnon 6 mois après, et ça va bientôt faire 5 ans que nous sommes ensembles. Nous sommes un couple très soudé. Notre secret ? La communication. Nous parlons de tout ouvertement, aucun tabou entre nous n'est admis. Que ce soit sur l'endo, la Myopathie, le sexe et tout le reste. Pour en revenir aux douleurs, elles sont toujours là, même après tant d'années. Mais avec chéri au fil du temps, on a appris à les gérer, à faire avec. Pas avec fatalité mais avec innovation ! On sait que des fois le plaisir va prendre le dessus et je vais faire la danse de la joie dans ma tête. En remerciant 10 fois mon amoureux d'être le meilleur des chéris. Et d'autres où toute pénétration est impossible. On sait maintenant qu'il faut que ce soit rapide, profond et intense. Il n'y a pas d'autres choix, car plus le rapport est long, moins la douleur devient supportable. Contrairement à la majorité des Endo-Girls mes douleurs se caractérisent à l'entrée du vagin et sur toute sa circonférence. J'arrive à prendre du plaisir uniquement avec une pénétration profonde. Plus c'est lent, doux et à l'entrée plus c'est douloureux. C'est comme si on me torturait littéralement. Tu as le malheur de faire une pause qui dure plus d'une minute et tu re-bouges en moi, c'est mort, là la douleur explose. Tu sors par inadvertance, il faut bien serrer les dents pour laisser revenir. Il y a des fois où je ne tient plus, ça devient insupportable, on doit tout arrêter. Heureusement il y a des fois où ça se passe mieux. Où les douleurs sont plus gérables et là youhou on se permet des pauses et même un changement de position. Quand c'est comme ça, je revis ! La dernière astuce qu'on ait trouvé et qu'on applique depuis plusieurs années est toute simple, remplacer la douleur par une autre pour tromper le cerveau. Un bon gros suçon et hop, ça passe comme une lettre à La Poste ! Essayez vous verrez :) Bon ce n'est pas miraculeux, ça ne supprime pas les douleurs, mais ça a le mérite d'éviter le vaginisme chez moi. (Cependant attention, il est important de ne jamais vous forcer car vous risquez de réellement vous blesser et de vous créer des fissures vaginales). 
Quand je me relis, je me dis que les gens vont me prendre pour une sacrée maso. Mais à vrai dire, oui c'est un peu ça. Quand on aime vraiment quelqu'un de tout son être on arrive à trouver tous seuls des solutions. On apprend à apprivoiser la douleur, à faire avec. Car encore une fois, on a juste pas le choix. A moins de tirer un trait sur sa vie sexuelle dite "pénétrative" ou "phallocentrée". Malgré les baisses de libido et les loupés on arrive toujours à se retrouver. On communique et on dédramatise « ce n'est que partie remise ! » Et je suis fière de nous et de notre moyenne de coïtes, ça me rassure. Car avec cette maladie, Dieu sait que ça bousille bien des couples. Rassurez-vous, la maladie ne nous rend pas frigide pour autant ! Ça ne m'empêche pas d'avoir des orgasmes (et heureusement, merci Mr Clitoris ^^) et rassurez-vous aussi, on ne les atteint pas toujours également. Les orgasmes à tous les coups et sur commande on voit ça que dans la fiction :) N'oublions pas non plus qu'il y a d'autres façons de vivre sa sexualité. Ne vous focalisez pas que sur la pénétration. C'est très personnel tout ce que j'évoque plus haut, et j'en tremble tellement ça me mets mal à l'aise, tellement je voulais garder ça pour moi. C'est notre vie sexuelle, c'est si intime et intrusif... Ça ne regarde personne... Mais si ça peut aider des couples à déculpabiliser et à dédramatiser alors je pense que ce « sacrifice » en vaut la peine. Et maintenant que je sais ce qui m'arrive, je pense sincèrement passer le cap, prendre mon courage à deux main et aller consulter un sexologue. Qui sait, peut-être les choses pourraient-elles s'améliorer ? On va continuer à avancer main dans la main, notre couple renforcé comme jamais.

Update 2021 :
Oui j'ai passé le cap bordel de merde ! Oui, j'ai trouvé une Gynécologue Sexologue formée et sensibilisée sur les Dyspareunies. Par chance elle connaît très bien la Vestibulodynie et consulte sur Toulouse (la grande ville la plus proche de chez moi). J'ai entamé une prise en charge avec elle et j'en suis à ma 4ème consultation. Le hasard fait qu'elle fait des permanences de temps en temps dans ma petite ville. La bonne nouvelle c'est qu'elle m'a confirmé mon diagnostic en douceur, avec respect. Contrairement au précédent médecin spécialiste qui m'a fait subir des violences gynécologiques relativement graves qui ont engendré un état de stress post-traumatique (VOG). Je ne vous cache pas à quel point après tout ça, ça fait du bien de tomber sur une personne formée, bienveillante, à l'écoute et compétente. 
Ensuite j'ai découvert un Hypno-Thérapeute grâce à l'association @femmesendoandco qui est une association qui aide les personnes atteintes d'endométriose à mieux vivre avec la maladie. Pour laquelle je suis d'ailleurs Bénévole cette année ! Ce Thérapeute c'est Tristan. Voici son site Internet ici. J'ai eu besoin de 6 séances en Thérapie en distanciel pour devenir autonome en auto-hypnose. Je vous parlerais de mon expérience plus tard dans un article. Sachez juste que c'est quelqu'un de très bienveillant et qui ne vous jugera pas. Il n'a jamais émis le moindre jugement et ne m'a jamais culpabilisé. J'ai pu le constater à maintes reprises lorsque je participais à ses groupes de paroles en ligne avec une autre organisatrice. Car oui ! J'ai aussi participé à plusieurs groupes de paroles sur "Les Sexualités" dont ils étaient les animateurs. C'était tellement passionnant et enrichissant ! J'ai appris tant de choses vous n'imaginez même pas. Ca m'a énormément ouvert l'esprit. Je me suis encore plus déculpabilisée. Et surtout on apprend à "désacraliser" et à déconstruire toutes nos croyances. Plus le temps passe, moins j'ai honte de parler "du vrai sexe de la vraie vie". C'est dingue à quel point on peut évoluer en à peine une année ! Aujourd'hui je suis tellement fière de mon parcours, oui j'ose le dire. Car je reviens de loin.
PPpsssttt, je vais vous dire un secret, dites-vous bien une chose, ce qu'on voit dans les films, ce qu'on lit dans les livres d'histoires fictives, ce qu'on peut voir dans le porno, ce n'est absolument pas représentatif de la réalité ! Non, non, alors déculpabilisez et écoutez vous ok ? Et surtout, apprenez à dire non. Apprenez à vous respecter et à vous écouter.
AH OUI ! J'oubliais ! Vous saviez que le sexe "non pénétratif" c'était super cool ? Mais genre vraiment trop cool !? Là aussi, renseignez-vous. Ne restez pas enfermés dans vos idées préconçues de la sexualité de monsieur et madame tout le monde. Faites preuve d'inventivité ! Faites travailler votre imagination et amusez-vous ! Dans le respect, la bienveillance et le consentement. Naturellement (toussotements)
Le sexe ne se résume pas qu'à la pénétration. Et heureusement, sinon ce serait bien triste et ennuyant. Tout ça pour dire qu'il existe plein d'alternatives à la pénétration. Je compte vous faire dans les prochains mois un article mettant en avant des bouquins et des comptes instagram sur les sexualités. Comme par exemple Au-delà de la pénétration de Martin Page. Bref, ouvrez votre esprit !





Ce que je ressentais psychologiquement avant d'être diagnostiquée :

De la honte, de la culpabilité, de la haine. On se sent trahie par son propre corps, on le déteste. Ça nous retire toute confiance en nous. On ne se sent pas légitime, ni crédible en tant que femme et sexuellement. On a la rage, une colère surdimensionnée qui bouillonne en nous. On ressent une sensation d'injustice. On a peur d'être quittée ou trompée (d'où la nécessité de la communication dans le couple). On doit apprendre à lâcher prise et à faire confiance à l'autre. On se sent tout sauf une femme. Notre corps nous refuse d'aimer et d'être aimé "normalement". On a sans cesse envie de pleurer quand ça se passe moins bien au lit. Je me suis retrouvée 3 fois pleurant à chaudes larmes, les mains et les avant bras sur mon visage, pour me cacher, vexée et envahie par la honte et la culpabilité de « faire subir ça » à mon conjoint quand toute pénétration était vraiment impossible. Alors que tu étais 100 % motivée. Vous avez juste envie de hurler. Ça nous encombre d'une charge mentale énorme. Vous vous répétez « pourquoi moi ? » Et vous dites en pleurant « pardon, pardon, pardon » à votre chéri qui lui, se sent démuni face à votre détresse. Il vous réconforte comme il peut et vous certifie « que ce n'est pas grave ». Ces moments là vous brisent. Vous vous sentez tel un déchet humain, prêt à être jeté, qui ne mérite pas d'être aimé. C'est dure comme mots, mais c'est comme ça qu'on se sent dans ces moments là. Heureusement, maintenant je sais, donc je vais pouvoir mieux appréhender les choses. Je sais maintenant que mon soucis n'est pas "dans ma tête". Ça change tout.





Le Diagnostic et les causes :

Après 9 ans de vie sexuellement active, à vivre dans l'incompréhension la plus totale de mon corps. Pourquoi subir sans cesse toutes ces douleurs ? Après 9 longues années à détester profondément mon corps pour son incapacité à fonctionner normalement. Après avoir consulté 4 gynécologues différents, 2 kinésiologues et un psychologue, qui n'ont absolument pas pu m'aider hormis me dire "apprenez à vous détendre", j'ai ENFIN été diagnostiquée officiellement.

Surprise ! Je souffre des deux formes de dyspareunies existantes, l'une est liée à mon endométriose, ça on en est sûr à 100 %, à cause de mon Ligament Utéro-Sacré gauche (LUS) qui est trop atteint endométriose profonde. >> Dyspareunie profonde.

L'autre >> Dyspareunie superficielle s'appelle dans mon cas (car il y en a plusieurs), "Vestibulodynie" ou "Vestibulite" La mienne est dite "Primaire", car elle est apparue dès mes premiers rapports.

Plusieurs causes peuvent être possibles et elles peuvent être complémentaires. L'une due bien évidement à l'endométriose, et l'autre à mon autre maladie "La Myopathie". Problèmes musculaires atteignant dans cette situation, tout le plancher pelvien et toute la zone du vestibule, d'où son nom. La Myopathie est une maladie neuro-musculaire complexe, et la mienne est très, très rare. Ils n'ont pas vraiment de recul dessus. Voilà pourquoi elle pourrait en être la cause. Chaque muscle de mon corps réagit/fonctionne différemment selon les zones. En gros, dans mon corps, c'est un peu l'anarchie.
Ça pourrait aussi venir de ma première fois qui ne s'est pas très bien passée. Je voulais me sentir prête, mais sur l'instant je ne l'étais pas finalement. Ceci à cause du stress et de l'appréhension. Malgré les préliminaires, je me suis "contractée" le moment venu. Avec la thérapie et du recul je m'en suis enfin rendue compte. Mon esprit était prêt à passer le cap, ma volonté était là, j'étais consentante MAIS j'avais peur car c'était notre 1ère fois à tous les deux. Résultat mon corps lui, n'était pas réellement prêt. D'autant plus que notre 1ère fois s'est faite dans la position la moins recommandée du monde pour une 1ère fois. Merci les films porno qui "éduquent" la plupart des gens ! A quand la vraie éducation sexuelle bordel de merde ?! Et toi bah comme une conne tu acceptes pour ne pas vexer l'autre alors que au fond tu n'as pas envie de cette position pour ta première péné. >.<" Donc non, ne sous estimez pas les répercutions que peuvent avoir votre 1ère fois. Le corps lui, ça le marque et il risque de se mettre dans une position de protection et de défense. Il est intelligeant et cherche à vous protéger, à vous parler. 
Il y a aussi la piste du transgénérationnel qui n'est pas à négliger. Nous portons en chacun de nous les traumatismes de nos ancêtres (mémoires familiales). Personnellement, je n'ai pas encore exploré cette piste. A voir avec la psychogénéalogie. 

Il peut y avoir encore une multitudes d'explications et de causes. Sachez que ça ne sert à rien de courir après le pourquoi du comment. Ça ne fera que vous épuiser mentalement encore plus.
Croyez-en mon expérience. 





Des solutions ? Des traitements ?

Ce serait trop long à inclure comme contenu dans cet article.
De ce fait, j'ai fait le choix d'en rédiger un autre qui arrivera prochainement.
Sachez malheureusement qu'à l'heure actuelle il n'existe aucun traitement miracle.
C'est un travail très long à faire sur soi. Il y a souvent des hauts, des bas, des améliorations et des récidives.
Soyez patients et bienveillants envers vous-même.
N'hésitez pas à vous faire accompagner par un ou une psychologue.
N'affrontez pas tout ça seule car justement vous n'êtes pas seule. 
Je vous partagerai bientôt des sources de soutien comme
Les Clés de Vénus et des comptes instagram.
Des pistes et des débuts de "solutions" pour améliorer votre quotidien.
N'oubliez pas de consulter des professionnels jusqu'à trouver les "bons" pour vous faire suivre dans ces pathologies.





Des vidéos qui en parlent :



 Conclusion :

Voilà, voilà, j'espère que cet article vous aura éclairé, et que ce n'était pas trop trash à lire pour vous. Je peux vous dire que ça aura été un sacré défi pour moi de vous partager à cœur ouvert mon témoignage. C'est si difficile de rentrer autant dans les détails de son intimité et de sa vie sexuelle... Mais je pense que c'était nécessaire. Car clairement, "avoir mal pendant les rapports sexuels" ça veut tout dire et rien dire selon moi. J'espère que certaines pourront se reconnaitre à travers moi et que ça pourra vous aider. 


Tous droits réservés : ©Amélie R. (Ayane-Passions)
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